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par Roger » 17 nov. 2025, 10:33
Ce bouquin est une bonne base pour connaitre un peu l'histoire des autos GM en Suisse. Je dois dire que je suis un peu resté sur ma faim; il me semble que plus de détails auraient été les bienvenus. Certes, c'est une bonne base et j'y ai même appris que les numéros de châssis attribués par GM Suisse ne commençaient pas systématiquement par "SS": il y avait des variations.
Pour revenir à tes commentaires: Les autos provenant des USA n'étaient pas mieux finies que celles restant au pays; par contre, ces véhicules avaient plus d'options que la moyenne restant aus USA. Il n'y avait pas de modèles de bas de gamme; ça aurait été invendable ici.
Reste pourquoi les autos assemblées en Suisse étaient mieux que celles du pays d'origine...Quand je regarde la carrosserie de mon coupé de 72, visiblement les Américains se foutaient comme de l'an 40 de la qualité d'assemblage: il y a des bosses venant de l'intérieur; une fois assemblé, il est impossible de provoquer ces petits "dégâts". Donc, au cours de la manipulation des panneaux de tôle, il y avait des petits chocs et c'était soudé comme ça. En Suisse, avant la peinture, ces gnons auraient été aplanis au marteau (outil le plus indispensable dans la vie). L'espace entre le capot et la porte gauche est nettement plus important qu'à droite; je suspecte que tout l'avant est installé un poil trop à droite. En dévissant environ une centaine de boulons, je pourrais améliorer la situation. Est-ce que le jeu en vaut la chandelle?
Les opérations de peinture étaient mieux soignées en Suisse qu'aux USA. A l'époque, il n'y avait pas de robots mais des gars avec un pistolet. Il suffit qu'un ait mal au dos pour avoir toute une série d'autos mal peintes dans le bas de la caisse!
Lorsque j'ai commencé le boulot chez GM, le bureau de l'engineerie donnait sur l'espace réservé aux corrections de carrosserie. Il y avait là un gars avec un petit marteau qui soignait justement les petits bobos venant de l'intérieur. S'il restait des marques, l'endroit était amélioré et repeint localement. Comme il n'y avait pas de teintes métallisées, ce genre de correction était facile. J'ai même entendu dire que sur certaines Opel, il y avait un défaut sur les ailes avant. Celles assemblées en Susse étaient améliorées par ponçage, diminuant l'épaisseur du métal. Sur le moment, tout était impeccable, mais les ailes étaient perforées plus vite que celle venant d'Allemagne...Vrai ou faux? je ne sais pas.
En résumé: la qualité de l'assemblage fait une grande différence entre "on s'en fout" ou pas. Et ça implique aussi comment les tapis sont installé, si les coutures de l'assise des sièges sont en ligne par rapport aux dossiers, etc, etc! On pourrait en faire un livre!
Roger,
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