Bon un peu d'histoire maintenant !
L'île de Cuba (qui ne s"appelle pas encore comme ça) est découverte par Christophe colomb le 28 octobre 1492 lors de son 1er voyage.
Il accoste dans ce qu'on appelle aujourd'hui la baie de Bariay à l’est de l'actuel port de Gibara et de la Playa Blanca dans la province de Holguin (mais le lieu exact fait encore l’objet de controverses).
Province de Holguin :
L’Amiral de la mer Océane, porteur d’un message destiné à l’empereur de Chine de la part des Rois Catholiques, est convaincu d’avoir atteint Cipangu au Japon par la nouvelle route des Indes. Il baptise le territoire « Juana » en l’honneur de l’infante d’Espagne. Ce n’est qu’en 1508 (après la mort de Christophe Colomb) que l’explorateur Sebastián de Ocampo conclura que Cuba est bien une île.
Une conquête destructrice...
Environ 100 000 aborigènes du groupe Arawak peuplent Cuba lorsque Christophe Colomb aborde ses côtes, le 28 octobre 1492, par la baie de Bariay,
Sur ordre de la Couronne espagnole, Diego Velázquez de Cuellar débarque à Cuba en 1511, accompagné d’une armée de 300 hommes, avec pour mission de coloniser ce nouveau territoire. Les foyers épars de résistance indienne, dont la révolte menée par le cacique (chef indien) Hatuey , sont rapidement éliminés. Face à une conquête brutale faite de pillages et de massacres, la population indigène ne peut que s’incliner. Quatre ans plus tard, les conquistadors ont déjà fondé sept localités dont Baracoa, la première ville de l'île (fondé en 1512), Santiago de Cuba (fondé en 1514) et La Havane (fondé en 1515) près des mines d’or et sur le littoral.
Les colons organisent une société fondée sur l’esclavage des Indiens. L’extermination massive, les traitements inhumains ainsi que les maladies nouvelles venues d’Europe, comme la variole, conduiront en quelques décennies à la quasi-disparition des autochtones et à leur remplacement par des esclaves africains. Très rapidement, les filons aurifères, qui avaient attiré la convoitise des conquistadors, s’épuisent eux aussi. D’autres terres, plus prometteuses, suscitent alors un intérêt croissant : c’est le début des expéditions vers la Floride ou le Mexique, comme celles des conquistadors
Hernán Cortés à partir de 1519 ou de
Hernando de Soto en 1539 (nom que portera la marque de voiture US que vous connaissez tous, avec la tête du conquistador en "hood ornment" au début des années 50).
infos complémentaires sur Hernando de Soto... son périple à travers les futures USA est incroyable !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hernando_ ... quistador)
Et Hernán Cortés :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hern%C3%A1n_Cort%C3%A9s
Le « parvis du Nouveau Monde »
Dès la fin du 16e s., Cuba se repeuple et commence à jouir d’une réputation de plate-forme commerciale. Située entre l’Ancien et le Nouveau Monde, elle sert d’escale aux navires chargés de marchandises qui effectuent la liaison entre l’Espagne et ses colonies.
L’introduction du « roseau sucré », aux premiers temps de la conquête de l’île, donne naissance à une industrie sucrière qui ne cessera de se moderniser au fil des siècles. Vers la fin du 16e s., on construit les premiers trapiches , petits moulins actionnés par des animaux ou des hommes. En l’absence de main-d’œuvre indienne, les colons ont recours à un nombre croissant d’esclaves africains. La traite négrière ne cessera qu’à la fin du 19e s., époque à laquelle les Noirs auront dépassé en nombre les Blancs. En marge de cette industrie, Cuba se consacre à la culture du tabac ainsi qu’à l’élevage.
Cependant, les échanges sont soumis au monopole commercial de l’Espagne, la métropole imposant des taxes et des conditions commerciales de plus en plus drastiques pour les criollos (Espagnols nés à Cuba que l’on oppose aux peninsulares nés en Espagne).
Plusieurs révoltes de vegueros (planteurs de tabac) éclatent au début du 18e s. Ce climat de méfiance vis-à-vis de la métropole coïncide avec la concurrence que se livrent les différentes puissances européennes à la recherche de nouveaux marchés. Pirates et corsaires à la solde des puissances ennemies de l’Espagne font de nombreuses incursions sur l’île jusqu’à la fin du 18e s.
Victimes de pillages incessants, les habitants ont aussi pris l’habitude de se livrer à des activités de contrebande avec les écumeurs des mers, contournant ainsi le lourd monopole commercial de la Couronne Espagnole.
Le développement moderne :
L’occupation de La Havane par les Anglais , à partir d’août 1762, marque un tournant décisif dans l’économie Cubaine. Au cours de ces dix mois, la capitale découvre la liberté du commerce et s’oriente vers de nouveaux marchés, notamment les colonies Américaines. Elle conservera son ouverture au commerce international même après le retrait de l’Angleterre.
Au lendemain de leur indépendance, les États-Unis multiplient leurs échanges avec Cuba, pour devenir en un siècle le marché principal de certains de ses produits. Enfin, la révolte des esclaves, menée par Toussaint-Louverture en Haïti en 1791, constitue une aubaine pour l’économie Cubaine. La ruine des plantations Françaises sur l’île voisine génère une flambée des prix de la production sucrière Cubaine. De plus, beaucoup de Français se réfugient à Cuba (vers la ville de Santiago) et apportent leur savoir faire et les richesses qu'ils ont pu emporter avec eux...
Pour répondre à la demande internationale, le pays doit moderniser son infrastructure : des "ingenios" (moulins à sucre) modernes sont construits, et la première ligne de chemin de fer est inaugurée en 1837 soit 11 ans avant la première ligne de chemin de fer de la métropole ! (1848 en Espagne).
Prochaine étape : l'Histoire de la Havane et pleins d'histoires de pirates...
